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xavier en vadrouille
26 janvier 2008

Je marche seul

Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne, je marche seul
En oubliant les heures,
Je marche seul
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent, je marche seul
Acteur et voyeur

Je marche seul, donc, dans Hasting, un samedi soir, en sortant d'un internet-café, en quête d'un peub à l'ambiance festive et chaleureuse, et accessoirement des hot kiwi chicks dont Eddy m'a tant vanté les mérites. Je croise des jeunes maoris dont Eddy, encore lui, m'a bien gardé d'approcher sous peine de recevoir des coups de couteau et de finir en morceaux dans Flaxmere, le quartier chaud où cette population qui décidemment terrorise les wasp du pays est supposée entreposer des subarus volées et autres fruits de leurs larcins. L'autre quartier maori n'est autre que la prison d'Hasting (signalée comme une attraction avec étoile sur les cartes routières touristiques, mais j'ai pas poussé la curiosité jusque là), puisqu'ils constitueraient la majorité de la population carcérale mais aussi des matons, car il faut l'admettre certains maoris travaillent. Fidèle à moi même, sans peur et sans reproche, je tiens bon le cap et continue mon chemin, m'exposant au danger  à quelques mètres seulement. Je m'en tirerai avec seulement un "Hi, bro" envoyé à la figure, marque incontestable d'une agressivité à peine maîtrisée signifiant que ces supposés sauvages ont accepté que j'empiètre sur leur territoire cbdien (cbd pour central business district, et oui même à Hasting).
Je poursuis ma route, cette fois ci dans une rue éclairée, et cette fois-ci c'est un gang de vraies "vieilles meufs", c'est à dire 40-50 ans de moyenne d'âge, visiblement éméchées. Car oui, en NZ, on fait encore la fête à cet âge là, même si des fois ça fait peur. Bon, je n'ai pas failli face aux maoris, je ne vais quand même pas tourner les talons face à ça. Le regard fixe sur la route où vrombissent les subarus pas encore volées des jacky du samedi soir (ben oui, le tuning est toujours le sport national ici aussi), voilà que je croise les pintades. "Hello beautiful" roucoulant et sifflements, cette fois c'en est trop, mon parcours tourne court vers la toyota, je rentre à la maison terrorisé, en sueurs, tout tremblant et en pleurs, pour aller regarder survivor avec mes colloc' tchèques qui affirment par ailleurs que  Friends c'est de l'american shit.
Voila qui m'apprendra à traîner dans les rues le soir.



Ce message était destiné à alimenter les inquiétudes de ma moman et à énerver un peu lucile grâce à l'ami Jean-Jacques.

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Commentaires
F
je dois avouer que ton message m'a fait beaucoup rire. ça m'a même étonné figure-toi (comme quoi t'es qu'un chiant pas drôle). maintenant je comprend pourquoi ils veulent de toi à la france agricole.
M
"aussi "racailles" que les Bougn...", je m'insurge contre cette affirmation honteuse et comlètement dénuée de fondements. Comment paysan breton ose dire que les Maoris sont "aussi racailles" que les gens originaires de cette lointaine et noble contrée qu'est la Bougnoulie!!! Je trouve ça honteux et je pense qu'il faut rendre à César ce qui est à César : non contents d'avoir inventé le triathlon (aller à la piscine à pieds et revenir en vélo) et le steeple (escalader le mur pour aller à la piscine), les "Bougn..." sont aussi maitres dans l'art complexe de la racaille attitude et c'est pas des maoris obèses qui vont nous voler la première place ni même nous égaler.<br /> Voila, les "Bougn..." excellent en certains domaines et il faudrait peut-être commencer à le reconnnaitre.<br /> <br /> Bougnoulement votre<br /> <br /> Meow <br /> <br /> PS : j'ai aps compris La Denrée, toi qui est en quête de "chicks" pourquoi tu pars en courant quand des poulettes t'appellent beautiful? Tu devrais en profiter, la French Touch ça marche pas en France!
P
Si je comprends bien, là-bas, les Maoris sont aussi "racailles" que les Bougn... Aïe ! Cécile ! Pas taper... J'voulais dire les Bougnats ! (Auvergnats d'la capitale, pour les incultes) mais finalement moins dangereux que les vieilles meufs avinées.<br /> <br /> C'est marrant comment à trente ans et 20000 bornes de distance, tu revis de vieilles expériences. Ça datait d'un temps où j'étais encore jeune (et où tu n'étais donc qu'une vague probabilité dans un océan d'incertitude). C'était dans les faubourgs de Lille, la nuit tombait et j'étais perdu... Dieu merci (qu'est-ce qu'il vient faire là, Celui-là ?) deux dames semblaient attendre je ne sais quel passant pour le renseigner. Je fus ce passant. Vues de prêt, elles étaient péripathéticiennes(1), refusées définitif au contrôle technique. Je leur ai donc demandé mon chemin pour retourner vers le centre. Puis, les ayant remercié poliment, comme ma Maman m'avait appris à faire, j'ai tourné les talons. Las ! Elles durent penser que j'étais trop timide pour leur demander LE tarif et se mirent à me suivre. Je pressai le pas quand, effroi ! Je me rendis compte qu'elles marchaient plus vite que moi. Je crois que j'ai fini au pas de course...<br /> <br /> À rire (comme disent les Douarnenistes)<br /> C'est beau d'être jeune !<br /> <br /> (1) Au cas où tu l'aurais loupé, je signale là un jeu de mot entre "pathétique" et "péripatéticienne".<br /> Ce récit au passé simple m'a mis en appétit. La prochaine fois, j'attaque le plus-que-parfait du subjonctif, à moins que je ne l'eusse oublié ;-)
xavier en vadrouille
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