flight 815 reporting
Sur notre route pour le guatamela, voila que survient le petit pepin du voyage : un moteur de l avion qui lache. Peu s en faut pour que notre avion ne tarde a s ecraser entre la plage et la mangrove, ne laissant que nos trois heros pour seuls survivants.
Enfin bon, je dis hero, mais moi je fais quand meme partie de la categorie des gens qui prennent des photos pendant que d autres sont a deux doigts de la mort par noyade.
Et nous voici donc egares sur une plage deserte dans une contree hostile. Poursuivant notre chemin a pied dans une chaleur etouffante, nous decouvrons ainsi un authentique petit village zapotheque qualifie d ecovillage (pour repondre a la question de cecile). Pourquoi ecovillage (pour anticiper la prochaine question) ? et bien tout simplement parce que la presence d une lagune, siege d une flore et d une faune particuliere (paletuviers, herons, iguanes et surtout crocodiles) donne lieu a un projet de reforestation et conservation manifestement appuye par des fonds du gouvernement. Ce qui permet a des indiens tres faineants d avoir un travail (ce travail n en a que le nom, pas l activite qui va avec a part faire faire un tour de bateau a des groupes de touristes en annoncant ponctuellement un "iguana" platonique). Pendant ce temps, leurs petites femmes qui ont des enfants des 15 ans s activent tout le temps a faire la bouffe pour la famille ou a vendre des tacos aux ecotouristes. Et nous dans tout ca ? et bien nous avons gagne le statut de vonlontarios...
Concretement, ca veut dire que moyennant un travail tres restreint (une heure et demi par jour sans trop forcer) nous avons droit a un logement ultra competitif (20 pesos la nuit, soit moins de mille francs anciens) avec nos amis les moustiques (ben oui, lagune = eau stagnante...), les rats, et le coq qui s egosille a 5 metres de nous des 4 heures du matin. Pour le cote positif, on a droit aux circuits en barque a l oeil avec mateo, le seul employe interesse par le projet en question qui connait tous les oiseaux par coeur et prepare une these sur le sujet.
Donc voila, l ecotourisme c est bien gentil mais on compte pas s y eterniser non plus. Surtout qu au rythme ou ca va les rats vont pas nous laisser beaucoup de bouffe.
Par ailleurs, les hamacs qu on trouve au mexique sont bien tresses sans un noeud (sauf aux extremites forcement), parfois en synthetique parfois en coton. On peut en effet monter un business d exportation pour les interesses, surtout qu a posteriori une moustiquaire s adapte mal au hamac et le choix d une tente aurait ete plus judicieux. De toute facon, on ramera surement des hamacs une fois notre sejour termine entre autres conneries (des masques de catch par exemple), mais pour l instant on cherche a voyager leger par necessite.
nb : certains faits decrits dans ce post sont a veracite non verifiee