Go west !
(Go West) Life is peaceful there
(Go West) In the open air
(Go West) Where the skies are blue
(Go West) This is what we're gonna do
Voilà, suivant les conseils avisés des rois du carnaval et de moults sudistes (pas ceux du colonel Lee), "la west coast, c'est très beau, mais le problème c'est que c'est très humide". Bon, ben en effet, on a trouvé ça très joli, mais on a pas trouvé l'humidité. On va pas s'en plaindre, on reste sur notre chance inexpliquée, celle d'avoir cumulé trois semaines de beau temps presque permanent, ce qui apparemment est inespérable ici.
Continuons notre bout de route, s'arrêtant ça et là au gré de la présence des lacs pour un brin de toilette. Et oui, parce que ça c'est assez magique : après une baignade dans un lac, on ne sort pas avec du sel plein les cheveux et la peau qui gratte sous le T-shirt. Donc plus besoin de camping/backpacker pour trouver des douches, on peut vivre en totale autonomie (sauf pour le pétrole et la bouffe, quoiqu'on aurait pu se bouffer un des canards qui pullulent à travers le pays).
Ce que je ne m'explique toujours pas, par ailleurs, c'est comment on peut se baigner dans de l'eau pas froide, alors que les sommets enneigés en face inviteraient plutôt à la frilosité.
Enfin s'il y a bien un endroit où l'eau est fraîche, c'est à la sortie du glacier Franz Joseph, l'attraction de la West Coast par exellence ! mais attraction qui s'arrête à 100 mètre du glacier, sous peine de mourrir noyé, étouffé, enseveli, écrabouillé...
Et bien qu'à cela ne tienne, on a le goût du risque ou on l'a pas ! la curiosité de l'esprit scientifique l'emporte toujours, et hop en fiers intrépides nous voilà franchissant la frontière entre la vie et la mort !
Après il y a toujours des écervelées inconscientes qui vont se faire prendre en photo au pied du glacier, entre deux caillous qui tombent.
Ben oui, parce que réchauffement climatique oblige, à 28°c à l'ombre et un soleil irréfrénable (cf trou de la couche d'ozone), le gros glaçon il en a plus pour longtemps, et il se débine à vue d'oeil. Enfin, peut nous importe, on reviendra sans doute jamais, mais toi public néophyte de la Zélande Nouvelle, si tu veux ramener ton morceau de glacier-souvenir, tu es prévenu : dépêche toi !
Et voilà que notre périple dans le sud touche à sa fin, avec notre dernière expédition en l'honneur du premier Européen à avoir foulé le sol néo-zélandais, le hollandais Abel Tasman. Le parc éponyme est constituée de plusieurs baies fort plaisantes ma foi, dont l'une est d'ailleurs dédiée à un illustre explorateur français, Jules Dumont d'Urville (lien wikipedia pour ceux qui connaissent pas, nous on a fait style que si, histoire d'appuyer notre cocorico face au guide par un plissement frontal- hochement approbatif meublé par une moue d'auto-satisfaction). Guide qui nous a par ailleurs déposé en bateau quelquepart, seuls, et hop on se fait la ballade côtière. Je précise bien seuls car visiblement, les autres passagers du bateau avaient choisi une rando plus courte, ces fiottes. Bon ben on est parti pour 8h de marche sur ce sentier côtier. Et malgré mon équipement infaillible ; camel-back (merci Cécile) et tongs wharehouse ("where everyone gets a bargain"), je dois avouer que 8h c'est quand même long, et qu'à la fin ça pèse dans les jambes. Mais bon, ça valait le coup quand même.