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xavier en vadrouille
20 mai 2008

la ventura

Apres nos 4 semaines au pays des surfers, voila venue l heure du depart pour decouvrir de nouveaux horizons. Pour ce depart vers mexico city, trois possibilites :

  • l avion, inenvisageable car bien trop cher
  • le bus 1ere classe a 600 pesos (40euros), abordable mais certainement trop confortable
  • le bus 2eme classe (385 pesos) qui passe par oaxaca en effectuant la "carretera de la vomitona", une route de montagne infernale en pleine foret tropicale. Bus qui arriverait regulierement (selon la legende) couvert du vomi des passagers se delestant par les fenetres.

Vous imaginerez aisement quel fut notre choix. Et nous voila donc, dimanche soir, charges comme des mules, ecrase par la temperature assomante, a monter dans notre bus pourri. Sur le coup la condition du vehicule ne nous a pas choque, mais nous apprenions par la suite que normalement ils sont bien mieux que ca, et meme munis de la tele, mais la c etait un bus de remplacement (une "pute" dans le jargon des chauffeurs de car) car le bus initial etait tombe en panne la veille. Nous voila donc roulant depuis 4h (sur un trajet sense en prendre 12, mais on y a jamais trop cru), quand au detour d un virage survient une deflagration (genre pschiittt). Freinage d urgence, et immobilisation du vehicule en optimisant les conditions de securite, c est a dire 50 metres apres un virage et 20 metre avant le prochain, en pleine nuit, avec une visibilite plutot mauvaise. Malheureusement, la route etait suffisamment pourrie pour ralentir tout vehicule et prevenir le sur accident, ce qui aurait donne plus de piquant a nos aventures. Bon, pour les curieux, c etait le circuit de suspension hydraulique qui etait visiblement vide, donc on nous explique qu un bus de secours va arriver dans 20 mn ou 50 (sachant que nous sommes situes a respectivement 3 et 4 heures des deux stations de bus, le doute s immisce dans nos esprits critiques).

Le temps passe, des gens se plaignent de l abscence de check out (moi je comprends rien mais un francais parmi les passagers nous tient au courant). Au bout d un moment, le chauffeur finit par rembourser tout le monde, a charge a chacun de continuer sa route avec les camionnettes qui passent. En plus sur le coup, on recupere 2/3 du prix alors qu on est loin d avoir fait 2/3 du trajet, mais nous comprendront par la suite que grace au principe de l antidegressivte des tarifs, plus tu vas loin plus tu paies cher donc ce qu on a suffira a nous amener a bon port. Ce parait loin d etre acquis sur le coup, perdu au milieu de la foret. On se trouve quand un vieux truck qui sent bizarre, et c est parti pour qq heures dans l inconfort le plus total, completement decalque, et incapables de dormir sinon on se cogne la tete ou on tombe sur des gens assis par terre (pour les chanceux, les autres ont des caisses qui font mal aux fesses). On redecouvre le froid, ben oui ca faisait depuis le 22 mars qu on avait pas connu des temperatures inferieures a 25 degres, et la pour le coup on est bien en dessous. Il parait que c est grace a la pluie, qui est d ailleurs presente et rentre a l arriere de la camionnette grace a la magie de la mecanique des fluides.

3h du matin, nous voici arrive a oaxaca, dans un station misereuse, a dormir sur des sieges pas confortables non plus, mais bon y a quand meme du mieux puisqu on avait pas de siege avant. On a pas l audace ou le courage de tenter la combine d un gros mexicain qui nous casse les couilles en nous pretendant qu on va trop economiser si on lui achete les billets. Et a 6h30, nous revoila en route pour mexico, dans un bus sans histoire, somme toute un peu tristounet.

14h25, nous aventurons a nouveau dans la capitale du crime et de la pollution, affrontant les assauts des dealers pour nous frayer un chemin avec nos sacs enormes de connards de touristes qui emmerdent les gens dans les rames parce qu ils prennent trop place. Quelques tacos pour reprendre des forces, et nous voila partis a pied trouver une rue paumee ou denys nous a trouver un super contact couch surfing pour nous herberger. A pied puis en bus sur information d un premier mexicain. Puis a pied sur informations d autres mexicains (infos parfois contradictoires). La on commence a fatiguer, on finit par adopter la solution la plus nulle du monde : le taxi. Le premier ne sait pas ou on veut aller, on passe. Le deuxieme connait mais prend quand meme un long moment de reflexion pour trouver quel detour nous faire prendre. Il nous annonce ensuite qu il peut pas ouvrir son coffre, il n y a pas la place (ben oui evidemment, ta sono prend toute la place connard). Et c est parti, au bout de 10 mn dans une circulation assez dense, on repasse la on on est parti mais dans l autre sens, on va se dire qu il pouvait pas traverser le terre plein central pour pas lui peter la gueule. On finit par arriver et la, ben plus moyen d exprimer de la mauvaise humeur. Notre foyer nouveau est une jeune maman avec son gamin de 15 ans, qui nous a laisser les cles par l intermediaire du concierge. Quand on connait toutes les histoires de crimes ici, et qu on voit l appart et tout ce qui peut se piquer dedans, on ne peut que etre agreablement surpris par le sens de l hospitalite. Petite bouffe en ville avec nos hotes et une amie a eux, le temps d en apprendre un peu plus sur le mexique. Ben oui c est pas les surfers de puerto qui nous aurait appris grand chose a part qu il existe un vrai south park et plein de villes denommees springfield. Azucena nous apprend ainsi qu elle travaille pour le gouverneur du district federal de mexico, qui avec son grand coeur de socialiste partage l argent des pauvres pour faire un mexico plage l ete et des patinoires l hiver (a 20 degres, forcement ca coute cher forcement). Quelques dernieres infos en vrac, parce que cet article commence a etre long :

200 us$ pour un ouvrier

300 pour un prof

800 pour un flic, hors dessous de tables, backchiche ou mordida, ou pour-boire pour avoir garder la voiture le temps qu on aille manger un morceau*.

beaucoup plus pour un politicien.

*La Azucena etait plutot contente de lui donner ses 10 pesos puisqu elle a d abord cru a un car jacking et s empressait deja de bloquer ses cles avec un antivol sur le levier de vittesse. Sinon, elle a pas le permis et fait tres peur en voiture, mais tout le monde roule pareil et les feux n ont aucune signification, les clignos non plus d ailleurs.

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Commentaires
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jusqu en aout ?
C
trop bine c'est l'aventure qui commmence là!! <br /> Alors tu restes combien de temps là bas? <br /> bizz mon frère
xavier en vadrouille
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